
Les clauses essentielles à intégrer dans un contrat de mariage
Publié le :
16/09/2025
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2025
L’union entre deux personnes ne se résume pas à une cérémonie, mais s’inscrit dans un cadre juridique précis qui organise les rapports patrimoniaux des époux.
Le contrat de mariage, établi devant notaire avant la célébration (articles 1394 et suivants du Code civil), offre la possibilité d’adapter le régime matrimonial aux spécificités du couple, et permet d’anticiper les conséquences financières d’événements tels que l’acquisition de biens, la gestion des dettes ou une éventuelle séparation.
En intégrant des clauses ciblées, cette convention devient un instrument de prévoyance patrimoniale, garantissant une répartition claire des droits et obligations.
La détermination du régime matrimonial
L’une des premières clauses incontournables qui peuvent alimenter un contrat de mariage concerne le choix du régime matrimonial.
La loi française offre comme choix quatre régimes : la communauté réduite aux acquêts (par défaut), la communauté universelle, la séparation de biens et la participation aux acquêts (articles 1387 et suivants du Code civil).
Chaque option emporte des effets distincts sur la propriété et la gestion des biens. Par exemple, la séparation de biens confère à chaque époux la pleine maîtrise de son patrimoine, là où la communauté universelle prévoit une mise en commun totale des actifs, y compris ceux acquis avant le mariage.
La clause d’apport ou d’exclusion de biens
Les époux peuvent enrichir ou restreindre la communauté par une clause d’apport ou d’exclusion.
Le Code civil autorise l’apport d’un bien propre à la communauté, à l’instar d’un immeuble ou d’un portefeuille de valeurs mobilières.
À l’inverse, une clause d’exclusion permet de soustraire un bien déterminé, comme un fonds de commerce, afin de le maintenir en propriété exclusive.
De telles précisions permettent d’adapter le périmètre des biens communs en fonction des objectifs patrimoniaux.
La clause de préciput
Instrument classique de protection du conjoint survivant, la clause de préciput confère à l’époux survivant le droit de prélever certains biens communs avant tout partage successoral.
Ce mécanisme juridique s’avère précieux pour transmettre un logement familial ou un actif professionnel sans devoir indemniser les héritiers réservataires, mais son efficacité suppose une description précise des biens concernés et une évaluation de leur valeur pour prévenir tout litige ultérieur.
La clause de partage inégal
Afin de tenir compte de disparités de revenus ou d’apports, les futurs époux peuvent prévoir un partage inégal des acquêts ou de leurs biens indivis.
Cette stipulation modifie la règle du partage par moitié lors de la dissolution du régime et doit cependant respecter les droits impératifs des créanciers. Elle ne peut notamment pas priver un conjoint de sa part minimale légale.
L’exactitude de la rédaction est ici déterminante pour assurer sa validité.
La clause de réversibilité de l’usufruit
Pour garantir au conjoint survivant l’usage des biens communs ou propres, il est possible d’insérer une clause de réversibilité de l’usufruit, qui permet d’assurer la jouissance d’un bien (par exemple la résidence principale) sans en transférer la pleine propriété.
Un tel choix s’intègre aisément à une stratégie de transmission patrimoniale plus large, notamment lorsque le couple dispose d’héritiers issus d’une précédente union.
Historique
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